Au-delà des ombres

Sophie Kester

180° Editions / 2023 / 338 pages

Sur fond d’enquête et de malversations, un véritable page-turner impossible à lâcher !

Malgré une enfance houleuse, malgré une mère qui l’a abandonnée et un père devenu alcoolique de solitude, malgré un récent divorce, Emily a tout pour réussir. Brillante sociologue, jolie, généreuse, elle est aussi malgré tout assez paumée suite à un mariage qui a tourné au fiasco et un bébé qui arrive… et pourtant, grâce à un cercle d’amies fidèles et à des petits mensonges sans gravité (comment ça elle n’a pas les bons diplômes ?), elle trouve un job dans une grande et prestigieuse multinationale, lui permettant de reprendre sa vie en main.  

Elle n’imagine pourtant pas une seconde que ce travail sera également le début d’événements qui chambouleront sa vie à jamais. L’amour, le vrai, mais aussi des machinations, mensonges et autres agissements aux conséquences terribles qui la plongent dans un engrenage dont il lui sera impossible de sortir sans tout faire exploser. Entre Paris, Londres et la belle campagne anglaise, on suit Emily dans un périple initiatique qui la fera devenir plus forte et assurée qu’elle ne l’a jamais été. 

« Il n’y a pas que le bien ou le mal, mademoiselle Jensen, le blanc ou le noir. La vie n’est qu’une grisaille continue. Et le monde des affaires particulièrement. »

Des personnages attachants, une plume légère et douce qui nous enveloppe sans tomber dans la caricature du roman feel-good (vous savez que ce n’est pas trop ma tasse de thé), Sophie Kester nous offre un premier roman totalement réussi ! L’autrice parvient à nous surprendre et nous emmène là où on ne s’attend pas, nous touche au cœur pour mieux nous tendre la main afin de se relever. Le mélange des genres est parfaitement maîtrisé et la plume légère mais solide, très agréable à lire. En bref, une belle histoire de vie, d’espoir et de courage, un récit initiatique parfaitement conté.  

Mille mercis aux @180editions pour l’envoi de ce très joli premier roman d’une autrice belge à suivre, notez son nom! 

Entre un père alcoolique et une mère évaporée, son histoire n’était pas pour la rassurer. Comment être une bonne mère quand on n’en a pas eu ? Comment saurait-elle que les gestes qu’elle posait étaient les bons ? La peur faisait naître la colère. Elle n’avait que six mois, bon dieu, comment une mère peut faire ça à son bébé ? Et son père qui avait passé sa vie à l’attendre, se réfugiant dans la boisson à mesure que son absence prenait des airs définitifs ! Comment avait-elle pu partir, sans se retourner, sans jamais chercher à les revoir ? Emily aurait préféré une mère morte qu’une mère partie, une mère qui l’aurait adorée, fauchée trop jeune par une ignoble destinée.

Note : 4 sur 5.

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