Cruel

Nicolas Verdan

Editions BSN Press – Tenebris / 2023 / 379 pages

Avec Cruel, Nicolas Verdan poursuit cette veine du « noir » acclimaté aux enjeux politiques, économiques et sociaux de notre pays.

La cruauté. Un mot qui peut adopter bien des formes et des significations différentes. Parfois même sommes nous cruels sans le savoir… Nicolas Verdan explore dans son nouveau polar de multiples facettes de cette propension à faire souffrir l’autre.   
  
En plein cœur de la Suisse romande, une journée débute durant laquelle les événements vont s’enchaîner, et qui ne laisseront de répit ni aux enquêteurs de police ni aux journalistes chargés de suivre les sujets… Une femme retrouvée assassinée chez elle, un enfant – et pas n’importe lequel, sa mère étant pressentie pour le Conseil d’Etat et au cœur d’une tourmente financière – disparait durant sa leçon d’équitation. Puis un deuxième cadavre à Aigle. Un troisième à Genève.   

Pourrait il y avoir un lien entre ces drames? L’enquêteur Flynn Gardiol chargé de l’affaire prend l’affaire très au sérieux. Ou pas. Il est en effet victime de crises de fous rires sans crier gare… pas très pratique (mais une anecdote plutôt agréable pour le lecteur!).

Je n’en dis évidemment pas plus pour laisser à ceux qui se laisseront tenter tout le suspense qui entoure cette enquête qui m’a bien menée par le bout du nez, en tout cas durant les 3/4 du livre. Avec ds personnages hauts en couleur, on est embarqués dans une histoire très rythmée qui ne nous laisse pas beaucoup de temps pour réfléchir! Et pour ceux qui, comme moi, vivent en Suisse romande, c’est avec une saveur toute particulière qu’on déambule entre Vevey, Lausanne ou Aigle.   
  
En résumé un joli coup pour cet auteur qui a déjà sorti plusieurs romans dont Le Coach, lauréat du Prix du polar roman 2018, et qui s’infiltre dans les rouages de la politique et du système policier suisse avec maitrise et la pointe d’humour nécessaire.   
  
Merci aux @editions_okama pour l’envoi de ce polar aux accents typiquement helvétiques !

La diffusion du mal. A cette aune-là, le mot cruel apparaît soudain en lettres brillantes. Si la cruauté peut prendre diverses formes, elle n’est jamais aussi perceptible que dans sa contamination.
Se montrer cruel n’est-ce pas se prouver à soi-même et aux autres que le monde va au plus mal ? Cette douleur qui est la mienne, c’est aussi la vôtre, la nôtre. Tenez-là ! Prenez-là !

Note : 3 sur 5.

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