Adrian McKinty

Editions Le Livre de poche / 2023 / 512 pages
Une petite escapade qui se transforme en fuite pour la survie…
Je suis partie en voyage trois jours la semaine dernière, me réjouissant d’avoir du temps pour avancer dans mon pavé du moment qui me passionne. Oui mais voilà : oublié à la maison le pavé! Je me retrouve donc dans le petit Relay de l’aéroport, tentant de dénicher une lecture plaisir… 𝘛𝘳𝘢𝘲𝘶𝘦́𝘴 semblait faire partie de cette catégorie pour moi qui aime les histoires qui se passent dans la nature sauvage avec deux trois bons psychopathes. J’ai été servie.
Me voilà donc direction le bush australien (dans le roman donc, mon avion prenait un autre itinéraire, pour trois jours ça aurait été ric-rac). J’ai fait la connaissance d’une famille recomposée qui se remet péniblement de la mort de la mère une année plus tôt : Tom, le père médecin et plutôt sûr de son aura, ses enfants ados Olivia et Owen, et Heather, la nouvelle femme de vingt ans de moins qui débarque dans cette nouvelle dynamique un peu compliquée. Rien de tel qu’un voyage pour créer des liens non? alors quand Tom doit se rendre à un congrès à Sydney c’est toute la troupe qui décolle des USA à la rencontre des koalas et de la chaleur d’Australie. Un pays plutôt accueillant au demeurant… tant qu’on sait rester à sa place.
Il n’y avait pas de monstres sur cette île, mais une bête qui était l’homme. Qui avait de tout temps été l’homme.
McKinty nous embarque dans une espèce de course haletante durant 500 pages. Soyons honnêtes, il ne nous laisse pas une minute de répit pour reprendre notre souffle et p….n que c’est bon!! Un thriller psychologique hyper addictif avec des personnages attachants tant dans leur noirceur que dans leur intelligence, nous poussant à tourner frénétiquement les pages…
Une très belle découverte donc pour moi qui n’avais jamais entendu parler de cet auteur irlandais, que je place dans mes prochains choix de lectures !
Un néant d’acier noir. Une ellipse de temps. Peut-être une minute, peut-être dix mille millions d’années.
Un brouillard de lumière jaune de farfadet.
Et, sorti du néant, un tisonnier agitant la cendre grise et froide de la conscience.
La douleur. Une douleur diffuse et étrange. L’abandon à une logique plus pressante. Primitive. L’écorchure du moment présent.
