Un éclat d’or et de solitude

Sarah McCoy

Editions Pocket / 2023 / 416 pages

Embarquement immédiat pour l’année 1972 et l’Ile Moustique.

Willy May, quarantenaire divorcée (et veuve) dont la beauté qui a fait son ascension rayonne encore autour d’elle, débarque sur Moustique au début des années 70. La petite île des Caraïbes qui doit sa renommée à l’attachement que la princesse Margaret (sœur de la reine d’Angleterre) et les riches de ce monde lui portent. L’américaine a choisi d’y poser ses valises après un tour du monde en bateau, cherchant son havre de paix après une vie dictée par les règles d’une aristocratie anglaise rigide à laquelle appartenait son époux. Ses deux filles ayant fait leur choix de vie – Hilly qui a hérité de la beauté de sa mère fait les unes des magazines et Joanne la virtuose étudie la musique grâce à l’argent de sa grand-mère paternelle – Willy May se sent légitimement prête à s’occuper un peu d’elle.

Nous parcourons donc les différents chapitres qui lui sont dédiés, à elle ou à chacune de ses filles, trois femmes qui se retrouvent, se cherchent et évoluent dans un monde ……. où il ne se passe pas grand chose. À part peut-être une succession de clichés.

Quand ils arrivèrent en Angleterre avec rien d’autre en poche qu’un certificat de mariage, sa belle-mère l’accueillit comme une sorte d’insecte étrange que son fils aurait rapporté dans sa valise. Elle semblait hésiter entre la mettre sous verre ou l’achever avec une tapette à mouches.

Pour cette première lecture du Grand prix des lecteurs Pocket 2024, je dois malheureusement admettre que je me suis ennuyée… Malgré quelques tentatives d’incartades, celles-ci sont trop légères pour créer un quelconque attrait à mes yeux. Je n’ai même pas compris le titre.

« Bienvenue chez les heureux du monde… ». Voici l’amorce du 4ème de couverture. Et moi en fait j’aime dans les histoires que je lis que les gens aient des failles, doivent se battre, contre les autres ou contre eux-mêmes, je veux de la substance, du drame, des larmes et des assauts de tendresse. Je n’ai rien eu de tout cela ici. Tout est trop lisse, trop convenu. Une lecture qui conviendra à ceux et celles qui aiment les histoires faciles à lire et sans trop de turbulences. Un vol sans accroc.

(et moi j’aime bien les accrocs)

Elle en était profondément désolée. Désolée de ne pouvoir retourner en arrière pour dire à la jeune fille qu’elle avait été d’être moins narcissique et à la femme qui avait grandi d’être moins lâche. Mais la jeunesse est pourvue d’un ego démesuré, et la vie rend les gens lâches. Elle ne pouvait changer aucune de ces femmes, mais elle pouvait changer celle qu’elle devenait.

Note : 2.5 sur 5.

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