L’Arabe du Futur

Riad Sattouf

Allary Editions / depuis 2014

Je m’appelle Riad. En 1980, j’avais 2 ans et j’étais un homme parfait.

Longs cheveux blond platine, épais et soyeux

Éclats d’or

Maniéré et délicat

Yeux profonds et boulversants

Bouche de téteur

Tout frais pondu

A cette époque, le monde était un brouillard peuplé de géants admiratifs …

Tout ce qui sortait de ma bouche provoquait l’étonnement et la joie…

Les femmes voulaient toutes m’avoir dans leurs bras…

Je n’étais conscient que quelques heures par jour, mais c’était suffisant : je savais bien comment faire dans la vie.

C’est difficile de parler d’une série de livre qui rencontre un tel succès. « Encore? » « Ah oui ça va on connaît »… mais comment passer à côté et ne pas faire figurer dans son blog littéraire des livres qu’on aime tant ? 

Pour la toute petite partie de la population mondiale qui ne connaîtrait pas encore l’Arabe du futur, on suit la jeunesse de l’auteur, Riad Sattouf – moitié français, moitié syrien – dès 1978 à Tripoli, dans la Libye de Kadhafi, puis en Syrie, dans un petit village près de Homs, auprès de la famille de son père. On découvre son sentiment d’enfant blond qui grandit au milieu de traditions qu’il observe de loin, du mal que sa mère a à s’intégrer au milieu d’une pression familiale trop extrême et des grands discours de son père. On suit ensuite le jeune Riad et ses jeunes frère qui partent vivre en Bretagne avec leur mère tandis que leur père se radicalise peu à peu et part de son côté en Arabie Saoudite. Le jeune garçon découvre la France et apprend les différences, les possibilités qui s’ouvrent, lui qui vient d’un pays radical et où la violence fait partie trop souvent du quotidien.  

Dans le tome 5 c’est un Riad de 14 ans toutes hormones dehors qu’on retrouve, prêt à découvrir les filles, ses envies de dessins et de sortir de ses peurs familiales. Mais stop je n’aimerais pas divulgacher votre plaisir…  

J’aime tellement, tellement ces albums. Ils sont remplis de tendresse, de souvenirs difficiles ou doux. Ils sont sensibles, et si vrais.  

À lire, relire, offrir, et aimer. 

Un homme n’a pas de racines , il a des pieds

Note : 5 sur 5.

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