Les Strates

Pénélope Bagieu

Gallimard / 2022 / nombre de pages

L’autrice de Culottées, Eisner Award 2019, livre ici son premier récit autobiographique, où histoires d’enfance et d’adolescence composent le portrait de l’adulte qu’elle est devenue.

A peine la dernière page refermée, j’ai besoin de poser ici les sentiments que j’ai ressentis en découvrant ce recueil de BD aux doux relents nostalgiques.  

Pénélope Bagieu nous offre ici des fragments de sa vie passée dans cet ouvrage présenté comme un journal intime (magnifique couverture souple et élastique pour le refermer, toussa toussa). Des épisodes de son enfance, ses premiers émois, ses découvertes et ses déconvenues. Elle se confie autant qu’elle rend hommage aux femmes et aux hommes (et aux chats) de sa vie. Elle se livre avec pudeur mais aussi en assumant totalement les étapes qu’elle a vécues et qui font d’elle la femme qu’elle est devenue. Et surtout, elle garde un regard tellement bienveillant sur la jeune Pénélope dont elle nous raconte l’histoire que ça en est extrêmement touchant.

C’est tendre, drôle, triste mais surtout terriblement vrai et sans filtre. Tout sonne comme nos propres vies et – pour moi qui suis aussi une enfant des années 80 – nous replonge avec délice dans des souvenirs passés qu’il fait si bon retrouver. Toutes ces petites et grandes choses qui, mises les unes après les autres, font de nous ce que nous sommes et composent les strates de notre personnalité.

Et puis Pénélope Bagieu évidemment. Ses Culottées, sa version si réussie de Sacrées Sorcières, Joséphine ou California Dreamin’. Son pep’s et son coup de crayon. Sa tendresse et son cynisme. Son immense talent qui sait si bien poser les sentiments sur le papier.  

J’ai frissonné, j’ai souri, j’ai eu les larmes.  

Un très très joli moment.  

Un mois loin de l’amour de ma vie. Un mois quand on est amoureuse, c’est comme les années – chien, ça compte fois sept.

Note : 4.5 sur 5.

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