Stephen King

Albin Michel / 2021 / 336 pages
Parfois grandir veut dire faire face à ses démons.
Obsédant et émouvant, le nouveau roman de Stephen King nous parle d’innocence perdue et des combats qu’il faut mener pour résister au mal.
Lui c’est mon auteur absolu. Celui qui m’a fait passer des heures de lecture plus dingues les unes que les autres, m’entraînant dans son univers parfois angoissant, terrifiant, tordu, passionnant, gore, fascinant, fantastique, glauque, sublime…. Bref lui, pour moi, c’est l’Auteur parmi les auteurs.
Alors quand j’ai vu passer chez @thebooktrotteuses la possibilité de lire son dernier roman, j’ai sauté sur l’occasion. Leur concept est trop chouette : 10 lecteurs sont tirés au sort et profitent chacun leur tour du livre, y inscrivent leur ressenti, en font une chronique et à la fin le livre retourne à son auteur pour qu’il profite de chaque petit mot écrit à son intention.
Si vraiment nous sommes doués de libre arbitre, alors c’est nous qui invitons le mal à venir.
J’ai totalement adhéré à cette lecture. Pour moi il existe une multitude de facettes du King dans ses romans alors que quand on parle de lui, les gens pensent immédiatement à des romans d’horreur. C’est beaucoup plus subtil que ça. Il écrit notamment d’incroyables romans fantastiques qui viennent chercher des émotions enfouies au plus profond de nous. 𝘈𝘱𝘳𝘦̀𝘴 fait partie de ceux-là.
On découvre le destin de Jamie à travers ses yeux d’enfant, puis d’adolescent. Jamie n’est pas un enfant tout à fait comme les autres, il vit seul avec sa maman et ne connaît pas son papa, il est très en avance pour son âge et… il voit des gens qui sont morts. Il peut communiquer avec eux et certaines personnes plus ou moins bien intentionnées ne vont pas hésiter à faire usage de ses facultés, plus ou moins avec son accord. Mais faut-il vraiment jouer avec les morts?
King fait encore une fois preuve d’une incroyable subtilité et crée à travers les pensées du jeune Jamie une émouvant prise de conscience sur la présence du bien et du mal dans notre monde, dont la frontière n’est parfois pas si facile à déceler, émotion amplifiée par les mots d’un enfant donc l’innocence de l’enfance se trouve prématurément perdue.
Merci @thebooktrotteuses 💙 ce livre va continuer son voyage !
Il y a toujours un après, maintenant je le sais. Jusqu’à ce qu’on meure, évidemment. À partir de là, je suppose que tout appartient à l’avant.