Nicolas Feuz et Silvan Borer

Editions Auzou Suisse / Frissons Suisses / 2019 / 96 pages
Le monde virtuel n’est pas le monde réel. Tu dois apprendre à faire la différence et à te méfier des apparences. Loris, dans le monde réel, tu n’as qu’une vie…
Habitués des polars pour les « grands », Nicolas Feuz et Marc Voltenauer inaugurent la collection Frissons Suisses destinée aux 10 ans et plus, avec les deux premiers volumes, Black Justice 1.0 et Taveyanne, la Porte au diable, et c’est une vraie réussite !
Je vous présente ici l’intrigue de Nicolas Feuz qui exploite le thème du cyber harcèlement dans le milieu scolaire. On suit le jeune Loris, en pleine crise existentielle après le divorce de ses parents, fan des jeux vidéos qui lui permettent d’oublier les soucis qu’on rencontre à l’adolescence. Pris dans une spirale infernale le jour où il se laisse tenter par un jeu vidéo qui flirte un peu trop avec la réalité, il devra apprendre à faire confiance et s’entourer des bonnes personnes.
Le vrai plus de ce court roman pour pré ados est l’intrigue, ni trop facile, ni trop complexe et totalement adaptée à son public cible. L’auteur, qui a su adapter son style à un lectorat plus jeune que celui pour lequel il écrit habituellement, utilise un langage et des thématiques modernes qui collent parfaitement à la réalité actuelle des jeunes. Ecrivain, mais également procureur, Feuz met à profit ses connaissances du milieu juridique pour apporter encore plus de profondeur au récit. La mise en garde de la fine frontière entre le virtuel et le réel est très justement exploitée et le message qui en découle devrait être donné à toute une génération.
Petit bonus en ce qui nous concerne : l’environnement et les références suisses ont permis à mes pré-ados de s’identifier encore plus aux personnages !
La série Frissons Suisses est appelée à se développer avec de nouvelle plumes helvétiques et, qui sait, peut-être de nouveaux albums de Feuz et Voltenauer qui feraient vivre à leurs héros de nouvelles aventures… on s’en réjouit !
– Y a ni zombies, ni Fire-zombies, ni Creepers, ni autres créatures démoniaques dans Black Justice. Tu évolues dans le monde réel.
– Et tu dois faire quoi ?
– Le maître du jeu te lance un défi et si tu le réussis, tu as le droit de juger quelqu’un que tu n’aimes pas dans la vraie vie.
Âge idéal : dès 10 ans



