Lylian et Raka (d’après l’œuvre d’Henri Loevenbruck)







Glénat / 2021 / 64 pages
Deux héroïnes. Une destinée.
Sur l’île de Gaelia, la vie des peuples est dirigée par les Druides, dépositaires d’un pouvoir ancestral et naturel et par le Haut-Roi, chrétien et puissant monarque. Mais l’équilibre du royaume est menacé par un seigneur noir renégat dont le but est de détruire le conseil des Druides et de s’emparer du pouvoir.
La terre, le sort, la fatalité, un souffle invisible… quelle que soit la forme qu’on souhaite lui donner, la Moïra est la force qui porte les âmes et leur fait prendre le chemin qui est écrit pour elles. Certaines de ces âmes sont faites pour accomplir de grandes choses et embrasser des destins exceptionnels. Au gré des rencontres, des aléas de la vie, la Moïra décide de ce qu’elle donne mais aussi de ce qu’elle reprend.
Dans ce premier tome on assiste à la mise en place, pièce après pièce, de la destinée hors du commun de la jeune Alea, sauvageonne orpheline qui se bat pour survivre mais tombe par hasard sur une bague mystérieuse… alors que la Moïra garde précieusement le secret des grands projets qu’elle lui réserve aux côtés de la Louve blanche Imala, symbole de la force et de la liberté farouche.
Je n’en dirai pas plus mais on sent déjà à la fin de ce premier opus que des choses se trament dans le pays de Gaelia, où les mythes côtoient les réalités politiques et sociales, et où l’âme de la nature n’a pas dit son dernier mot pour ancrer encore un peu les légendes dans le cœur des hommes.
J’ai lu le Cycle des Loups, trilogie de fantasy d’Henri Loevenbruck (cet auteur que j’adore) il y a quelques années déjà, avant de dévorer la suite, le cycle de Gallica, tout aussi savoureuse. Totalement immergée dans le monde de Gaelia, je me suis attachée profondément aux personnages que Loevenbruck, fidèle à lui-même, a su rendre inoubliables.
J’ai donc été évidemment très impatiente lorsque j’ai appris que l’adaptation BD était en cours, avec en prime les illustrations sublimes de la talentueuse Raka. Une réussite qui permet de transmettre fidèlement l’esprit du roman, même si entre nous, rien ne remplace la lecture de ces milliers de pages qui vous transporteront à Gaelia pour y vivre une aventure extraordinaire.
Vivement la suite!
La mémoire de la Terre est étrangère à celle des hommes
On croit tout connaître de l’histoire et du monde, mais il est des âges oubliés où se croisaient encore mille merveilles aujourd’hui disparues. Seuls les arbres se souviennent, et le ciel et le vent.
Et si un soir d’été, l’âme bienveillante, vous vous allongez dans l’herbe et vous les écoutez le cœur ouvert, vous entendrez peut-être cette histoire d’un autre temps, au pays de Gaelia, celle de la louve blanche et de l’enfant qu’on appelait Aléa.