3 Contes cruels

Perceval Barrier et Matthieu Sylvander

L’Ecole des loisirs / 2013 / 48 pages

Passifs et crédules, plantés là, ils fantasment leur vie au lieu de la vivre, rêvent d’évasion, croient le premier beau parleur venu, ont un petit pois à la place du cerveau, et sont prêts à se jeter dans la gueule du loup. Bref, ils se font croquer. Eux ? Des carottes et des poireaux. Mais peut-être ces contes sont-ils aux légumes ce que les fables de La Fontaine sont aux animaux…

Je préfère vous prévenir, c’est un petit recueil de trois contes pas comme les autres que je vous présente aujourd’hui.  

Tout est dans le titre. Ça ne finit pas bien et c’est vraiment cruel. Cruel pour les pauvres carottes, poireaux et autres patates héros de ces contes vitaminés.  

On commence par la découverte d’une bande de poireaux qui s’ennuie ferme dans son potager. Il faut dire que l’horizon n’est pas bien folichon. Aussi quand un espoir d’un monde d’aventure s’ouvrent à eux, ni une ni deux, nos amis le poireaux y sautent à pieds joints. Enfin. A racines jointes.  

Le deuxième conte s’intéresse à une équipe de carottes qui ont bien rigolé en suivant les aventures de leurs voisins verts. Se croyant plus intelligentes, elles imagine une manière de quitter elles-aussi leur potager ennuyeux… y arriveront-elles? 

Le dernier conte, et non des moindres, garde notre cher potager comme décor et reprend les codes de l’histoire bien connue de Romeo (le poireau) et de sa Juliette (Julotte en l’occurrence). Et comme dans l’histoire, le ton va monter entre les familles de nos légumes jusqu’à créer un véritable pugilat, que dis-je… une macédoine !  

Sur fond de cynisme et de 3ème degré, on passe notre temps à rire, à avoir pitié de nos pauvres petits légumes qui apprennent la dure réalité de la vie au prix fort…  et les dessins de Perceval Barrier évidemment qu’on adore, ajoute la touche en plus qui en fait un petit bijou!

Un coup de cœur 💚 

Âge idéal : dès 6 ans


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