Richard Osman

Le Livre de Poche / 2022 / 544 pages
Un cosy crime à la plume raffinée et à l’humour mordant, où l’on discute meurtres entre deux tasses de thé et quelques scones.
Voilà une chronique bien compliquée à écrire pour moi. Pour une fois. Il faut dire que ce n’est pas un vrai choix de lecture puisque je l’ai reçu dans le cadre du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2022 section polars. Polar ? Pour moi ça rime avec suspense, drame, tension, noirceur, violence… oui je suis certainement un peu fermée à ce niveau-là mais qu’y puis-je : j’aime ça ! J’ai besoin d’être happée et de trembler en tournant les pages.
Alors quand on me propose un soit disant polar avec une couverture haute en couleur et une illustration du « tea-time », aïe… j’ai déjà peur de tourner la première page. Et ma crainte n’a fait que se confirmer au fil des lignes, des pages (presque des chapitres si j’avais été jusqu’à en lire plus de deux). J’avoue : je n’ai pas terminé (lu) ce livre. Sans mauvais jeu de mot, les cosy mystery ce n’est pas vraiment pas ma tasse de thé.
Les cosy quoi? Oui vous savez, le sous-genre gentillet et soft du polar qui propose une lecture sans trop de réalisme, dont les enquêtes – souvent menées par des amateurs dans des petites communautés qui se connaissent – sont presque des moments délassants marqués systématiquement par le sceau de l’humour. Venu d’Angleterre, ce style connaît un succès grandissant et les auteurs britanniques ont très vite été suivis par les américains et désormais on en trouve un peu partout.
Je laisse donc ici ma plume pour ne pas décrier un roman que je n’aurais pas choisi de lire et qui ne fait donc pas partie de ma catégorie de lectures (même si j’aime être bousculée dans mes habitudes, là je déclare forfait).
Mais je suis persuadée que ce genre de roman sait trouver son public (Le Murder Club du jeudi a été numéro 1 des ventes en Angleterre en 2021!), raison pour laquelle je vous mets ci-dessous le résumé de l’histoire en espérant qu’elle fera plus écho chez vous que chez moi !
Résumé du roman :
Elizabeth, Joyce, Ibrahim et Ron frisent peut-être les quatre-vingts ans, mais ils en ont encore sous le capot. Et en dépit de leurs carrières très différentes – depuis le psychiatre jusqu’à l’ex-syndicaliste, sans compter la probable carrière d’espionne d’Elizabeth –, un passe-temps insolite les unit, bien plus exotique qu’une partie de scrabble. Tous les jeudis, le quatuor s’attelle à de vieilles affaires de meurtre non résolues, bien décidé à en découvrir le fin mot là où la police a échoué.
Aussi, lorsque l’associé du directeur de leur maison de retraite est retrouvé assassiné dans sa cuisine, les quatre acolytes y voient l’occasion d’exercer leurs talents sur une affaire toute fraîche. En faisant jouer leurs relations, ils parviennent à inclure dans l’enquête une policière dont ils ont récemment fait la connaissance, Donna De Freitas, par l’entremise de laquelle ils restent au courant de l’évolution du dossier. Bien décidé à résoudre le meurtre, ce gang d’enquêteurs plutôt atypique table sur ses méninges bien entraînées et les moyens – pas toujours très orthodoxes – à sa disposition pour découvrir l’identité du tueur.
Si elle doit ressembler à ce qui s’est passé aujourd’hui, toute cette enquête à propos du meurtre sera le plus fantastique des amusements.